Décès du dernier combattant du Maquis Jean-Pierre

Aujourd’hui, notre association perd bien plus qu’un membre : elle perd un témoin, un frère d’armes, un repère.

En 1944, à seulement 19 ans, André Boutaric, jeune Ruthénois, rejoignait le Maquis Jean-Pierre. De l’Alsace au Tyrol, jusqu’en Allemagne, il fit campagne avec courage et détermination, aux côtés de ceux qui allaient devenir ses frères pour la vie. Il portera toujours en lui la mémoire de ces compagnons tombés, jusqu’à devenir, quatre-vingts ans plus tard, le dernier survivant du maquis.

Décoré de la Croix de guerre, récemment nommé pour la Légion d’honneur, André restera dans nos mémoires comme un homme convivial, aimant la bonne chair et le bon vin, discret,  profondément engagé, fidèle à ses valeurs jusqu’au bout.

Il était resté fidèle à Rodez, à ses rues, à ses amis, à son métier singulier d’électroplaste qu’il avait commencé dans le jardin familial avant d’installer son atelier dans la zone artisanale de Bel-Air. Fidèle aussi à Marie-Simone, partie il y a huit ans, à leurs enfants, Chantal et Jean-Pierre, et à la rivière du Vioulou, où il taquinait la truite avec la même patience qu’il mettait dans tout ce qu’il faisait.

Le 14 août dernier, deux mois après avoir soufflé ses cent bougies, André s’en est allé rejoindre ses compagnons de 44. Il était le dernier des braves du Maquis Jean-Pierre.