Les chefs

Trois hommes restèrent les fidèles lieutenants du Capitaine « Jean-Pierre » tout au long de la campagne: R. Méjean, J. Sudre, et J. Lasserre.

Pierre Monteil

D’abord soldat puis roi de l’évasion, Jean Pierre Monteil a ensuite créé le maquis Jean Pierre entre Estaing et Entraygues pendant la seconde guerre mondiale.

Pierre Monteil, figure emblématique de la Résistance française, est le fondateur du Maquis Jean-Pierre, un groupe de résistants actif durant la Seconde Guerre mondiale. Né à Espalion en 1914, il a été prisonnier de guerre en juin 1940 dans un stalag en Allemagne. Après son évasion en septembre 1941 il retourne à Espalion, alors en zone non occupée mais sous le contrôle de la police de Vichy et de la milice.

En 1942, animé par un esprit de liberté et de justice, il crée le Maquis Jean-Pierre avec quelques patriotes aveyronnais, d’Estaing et d’Espalion notamment. Des membres du maquis sont abrités dans la bâtisse abandonnée du Moulinou au bord du Lot, près d’Estaing, face au hameau de Carmarans, et d’autres au château de Roquelaure qui deviendra l’un des maquis les plus actifs de l’Aveyron. Sous le pseudonyme de “Jean-Pierre”, il organise et dirige de nombreuses opérations contre l’occupant nazi, contribuant ainsi à l’effort de libération nationale. Après la libération de Rodez, il s’engage à la tête de ses hommes dans l’armée régulière française et fera toute la campagne (Tyrol, Autriche, Allemagne) jusqu’à la fin de la guerre.

Pierre Monteil était connu pour son courage, son leadership et sa détermination. Il a inspiré et rassemblé autour de lui des hommes et des femmes prêts à risquer leur vie pour la liberté de leur pays. Le maquis qu’il a fondé a joué un rôle crucial dans les combats de la Résistance, et son héritage perdure à travers les témoignages des anciens résistants et les hommages rendus par les générations suivantes.

Son fils, Richard Monteil, perpétue la mémoire de son père et de ses compagnons en tant que président de « l’association des anciens et amis du maquis Jean-Pierre ». Les actions héroïques de Pierre Monteil et de ses camarades sont également immortalisées dans un livre de témoignages édité par les Anciens du Maquis.

Pierre Monteil reste une source d’inspiration, un symbole de la lutte contre l’oppression, et un exemple de l’esprit de résistance qui caractérise l’histoire de France. Son engagement et son sacrifice sont un rappel puissant de l’importance de défendre les valeurs de liberté et de démocratie.

René Méjean (alias Anatole)

René Méjean, connu sous le pseudonyme “Anatole”, a joué un rôle important au sein du Maquis Jean-Pierre en Aveyron en 1944. 

Adjudant mécanicien de l’Armée de l’Air de Salon-de-Provence, recherché par la Gestapo, Il devient le responsable du groupe du Moulinou avec le grade de sous-lieutenant à la fin juin 1944 et a contribué à l’augmentation des effectifs du maquis. Il conduit de nombreuses missions jusqu’à la libération de Rodez. Plus tard, il fera toute la campagne jusqu’en Allemagne, et sera l’un des trois officiers issus du maquis après la réorganisation de l’unité dans le 80è Régiment d’Infanterie.

Jean Sudre, dit « André »

SUDRE s’occupait de l’organisation dans la LOZERE lorsqu’il fut contacté par Pierre Monteil en avril 1944.

Après la libération de Rodez, la compagnie fut réorganisé en trois sections, et André Sudre fut promu adjoint de Pierre Monteil, pour commander la première section.

Jean Lasserre, dit « Lacroix »

Né en 1921, Jean LASSERRE, étudiant à la faculté de droit de Montpellier, rejoint le maquis Jean-Pierre dès sa fondation.

Il part pour l’Allemagne, au titre du S.T.O. au début 1943 ; mais le train qui l’emmenait dérailla du côté de VALENCE, à cause d’un sabotage. Feignant d’être blessé à l’arrivée des secours, il fut transporté à l’hôpital avec tous les blessés où des docteurs “compréhensifs” le renvoyèrent à SETE, alors qu’un autre train était mis en place pour acheminer tous les jeunes indemnes vers l’Allemagne. Il entra au service du M.R.P.G.D. et fit recruter COLLIERE pour former une équipe de résistants.

Après la libération de Rodez, le groupe de combat fut réorganisé en trois sections, et Jean Lasserre prit le commandement de la seconde sous l’autorité de Pierre Monteil, avec Louis Doise pour adjoint.

Site mémoriel du maquis Jean-Pierre